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Focus : La Dreamcast, une console pionnière mais aussi la dernière de Sega

Ce nouvel épisode de « Focus » se penche sur la Dreamcast, la dernière console de jeux vidéo siégnée Sega. Sortie en 1998 et arrêtée en 2001, elle reste une machine emblématique malgré sa courte durée de vie.

Innovations et Caractéristiques

Technologiquement, la Dreamcast était une console pionnière, bien en avance sur son temps avec entre autre :

  • Un modem intégré : C’est la première fois qu’une console permettait directement de jouer en ligne.
  • Des graphismes avancés : Première console 128bits avec la puce graphique NAOMI, issue de l’arcade, permettait des rendus de haute qualité.
  • Le VMU (Visual Memory Unit) : Une unité de mémoire (stockage des sauvegardes de jeux) avec écran, permettant des interactions uniques dans les jeux.
  • Un lecteur GD-ROM : Le support de disques GD-ROM offrait une plus grande capacité de stockage que les CD-ROM classiques (1,2go contre 700mo).

Jeux Marquants de la Dreamcast

La Dreamcast c’est aussi une ludothèque de folie qualitativement avec l’impression d’avoir le meilleur de l’arcade à la maison ainsi que des jeux plus profonds / novateurs :

  • Sonic Adventure 1 et 2 : Les premières vraies grandes aventures de Sonic en 3D avec une exploration étendue et une histoire plus présente.

  • Crazy Taxi 1 et 2 : Le jeu de course arcade par excellence ! Le joueur y incarne un chauffeur de taxi dans des missions contre la montre.

  • Shenmue 1 et 2 : La franchise pionnière du genre « open-world », mélangeant aventure, exploration, et éléments de vie quotidienne.

  • SoulCalibur : L’avénement du jeu de combat en 3D avec des graphismes impressionnants et un gameplay totalement fluide.

  • Jet Set Radio : Un style artistique dingue à base de Cell Shading et un gameplay ultra fun basé le roller et le graffiti.

  • Virtua Tennis 1 et 2 : La franchise de jeux de tennis qui reste une référence du genre plus de 20 ans après.

  • NBA 2K : La naissance de la franchise de simulation de basketball qui va détrôner NBA Live.

  • Ready 2 Rumble Boxing 1 et 2 : Jeux de boxe extravagants connus pour leurs personnages colorés et un gameplay 100% fun.

  • Powerstone 1 et 2 : Une sorte de Smash Bros dans des arène dynamiques avec des environnements interactifs et des transformations de personnages.

  • Skies of Arcadia : Un grand RPG d’aventure avec un monde riche en exploration et des combats stratégiques dont certains via bateaux interposés.

  • Metropolis Street Racer (MSR) : Le jeu de course automobile à mi chemin entre la simulation et l’arcade. C’est surtout l’ancêtre de la franchise Forza Horizon.

  • Resident Evil Code Veronica : Code Veronica est le premier épisode de Resident Evil à sortir en exclusivité (temporaire) ailleurs que sur une console Sony. C’est surtout une énorme baffe graphique pour l’époque qui, sur ce points, met à la rue les épisodes sortis sur Playstation.

  • ChuChu Rocket! : Un party game qui n’est pas le plus connu mais qui avait la particularité d’avoir été offert à tous les possesseurs de Dreamcast afin de mettre en avant le jeu en ligne à 4.

  • Samba de Amigo : Un jeu de rythme festif qui proposait des maracas comme contrôleurs, offrant une expérience musicale à base de motion controllers bien avant la WII.

Les raisons de l’échec

Malgré son avance technologique et de nombreux jeux marquants, la Dreamcast est un échec commercial qui signera la fin de Sega comme constructeur de consoles. Les raisons sont plus particulièrement dues aux erreurs commerciales passées de Sega , entre autre avec la Saturn, qui ont fortement entamés ses finances et sa popularité au près des joueurs mais aussi des éditeurs tiers, frileux à l’idée de soutenir leur nouvelle console. La présence d’un lecteur DVD sur Playstation 2 et l’avénement de ce support vidéo par le grand public vont finir d’achever une Dreamcast qui ne servait que de console de jeux avec son lecteur GD-Rom. De même, le marketing choisi par Sega pour promouvoir sa console peut aussi laisser perplexe avec un manque de mise en avant et des publicités surement trop décalées pour l’époque.

 

Impact et Héritage

Cet échec n’a pas empêché la Dreamcast de laisser un héritage durable. Elle reste reconnue pour son audace technologique et sa capacité à rassembler une communauté de joueurs passionnés. Sa fin a marqué un tournant pour Sega, qui s’est par la suite uniquement concentré sur le développement de jeux multiplateformes. La firme japonaise a d’ailleurs été un allié de taille pour Microsoft lors du lancement de sa première console, la Xbox. En plus de récupérer une partie de la ludothèque de Sega, cette dernière a hérité de nombreux aspects qui faisaient la charme du célèbre constructeur japonais.

La Dreamcast est aujourd’hui vue avec nostalgie et admiration, comme un témoignage de l’innovation et de l’audace dans une industrie du jeu vidéo de plus en plus ronronnante.


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