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Suicide Squad: Kill the Justice League – Rocksteady et jeu service font-ils bon ménage ?

« Suicide Squad: Kill the Justice League » est le nouveau jeu du studio Rocksteady. Il porte sur ses épaules les attentes d’une suite à l’excellente trilogie Batman: Arkham. C’est aussi un réel changement de cap pour le studio en proposant un jeu service inspiré des looter-shooters. Il est disponible sur PC, Xbox Series et Playstation 5. Ce test est basé sur la version Xbox Series X.

Narration : Un Ton Léger Disruptif

Le jeu vous plonge dans l’univers de la Suicide Squad, où Deadshot, King Shark, Captain Boomerang et Harley Quinn sont contraints de s’unir. Leur mission est d’éliminer les membres corrompus de la Justice League, sous l’emprise du redoutable Brainiac.

En se positionnant comme une suite directe de la trilogie Arkham, le jeu tisse des liens narratifs avec cette dernière. Cette continuité est assez déroutante de par le changement de ton qui est ici bien plus léger. Au final la trame scénaristique n’est pas aussi soignée que pour les autres productions Rocksteady mais par contre on sent toutes les qualités du studio dans l’écriture des personnages. Ces derniers sont caustiques à souhait avec un humour qui fonctionne vraiment.

Gameplay : Un Vrai Jeu Service Coopératif

Des Combats Dynamiques Et Des Personnages Différents

Le cœur du gameplay de « Suicide Squad: Kill the Justice League » réside dans son système de combat, où chaque membre de la Suicide Squad apporte sa propre saveur. Bien que tous équipés d’armes à feu, la différence entre les personnages réside dans leurs compétences uniques et leurs modes de déplacement distincts :

  • Deadshot : Favorisant les attaques à distance, Deadshot utilise un jetpack pour se déplacer, offrant une mobilité aérienne et des tirs précis.
  • Harley Quinn : Agile et imprévisible, Harley se sert d’un grappin pour naviguer dans l’environnement, combinant combat rapproché avec sa masse et acrobaties.
  • King Shark : Force brute de l’équipe, King Shark réalise des bonds puissants, écrasant ses ennemis avec sa force surhumaine.
  • Captain Boomerang : Utilisant la téléportation à courte distance, il apporte une touche plus subtile avec des attaques surprises.

Cette variété encourage l’expérimentation et l’adaptation à différentes situations de combat, renforcée par la nécessité de rester constamment en mouvement pour éviter les attaques ennemies.

Metropolis, Une Jolie ville Qui Manque De Vie

La progression dans le jeu est marquée par l’exploration de Metropolis, une ville riche en détails mais un peu trop vide d’humains. Les missions sont l’occasion de découvrir différents quartiers de la ville, chacun présentant ses propres défis. L’absence de fast travel accentue l’importance de maîtriser les déplacements de chaque personnage ce qui est aussi nécessaire pour s’en sortir lors des combats.

Un Système de Loot Trop Peu Exploité

Le système de loot est relativement sous exploité. Les armes et équipements collectés offrent des améliorations statistiques mineures, sans réelle incidence sur le style de jeu.

Le contenu endgame, bien que promettant de prolonger l’expérience, souffre du manque de récompense de ce système de loot. Les failles et les contrats quotidiens fournissant des objectifs supplémentaires mais ils ne parviennent pas à renouveler l’intérêt car ils se contentent de recycler les mêmes formules de missions.

La Coopération Au Coeur de L’Expérience

Le jeu propose un mode coopératif en ligne. Vous pouvez rejoindre des amis ou des inconnus pour former une équipe de quatre. Cette fonctionnalité met l’accent sur la synergie entre les compétences spécifiques de chaque personnage. Elle est essentielle pour réussir les missions les plus ardues, notamment lors des affrontements contre les membres corrompus de la Justice League. C’est clairement à 4 que le jeu trouve sa meilleure configuration.

Des Combats Exaltants Mais Un Contenu Trop Répétitif

En somme, « Suicide Squad: Kill the Justice League » nous offre des moments de combat exaltants grâce à la diversité de ses personnages et au dynamisme de son action. Cependant, la répétitivité des missions, un système de loot peu engageant et un endgame manquant de profondeur viennent ternir l’expérience. Malgré des bases solides, le jeu peine à maintenir l’intérêt sur la durée. Il faudra surveiller les ajouts de contenu prévus par le studio. Comptez environ 10 heures pour voir le bout de l’aventure principale.

Graphismes et Ambiance Sonore : Une Explosion D’Effets

Sur le plan visuel, le jeu impressionne avec des graphismes soignés et des animations détaillées. Le jeu vous balance la sauce au niveau des effets visuels quitte à nuire, de temps en temps, à la lisibilité de l’action. La direction artistique, très colorée et donc éloignée des précédents titres de Rocksteady peut surprendre. On est plus proche de Fortnite que de Batman.

L’ambiance sonore est quant à elle de qualité avec des doublages français réussis et surtout des musiques parfaitement alignées avec le dynamisme du jeu.

Conclusion : Plus pour les adeptes de jeu service que pour les fans de la trilogie Batman Arkham

« Suicide Squad: Kill the Justice League » va diviser :

  • Ceux qui espéraient retrouver l’expérience de la trilogie Batman Arkham vont forcément être déçus. On n’est plus du tout face à une expérience solo avec une narration profonde et un lore ultra riche. L’ADN Rocksteady se retrouve principalement dans l’écriture des personnages qui elle est vraiment réussie.
  • Les aficionados des jeux d’action coopératifs, colorés et dynamiques y trouveront surement leur compte le temps de l’aventure principale. Par contre le système de loot et la variété des missions limitent l’intérêt du endgame. Il faudra surveiller le suivi du studio avec des ajouts de contenu lors des prochains mois. Si le job est fait de ce côté là, le jeu pourra passer un cap.

Dans tous les cas il reste un expérience amusante pour peu que vous la partagiez avec trois amis.

Moyen+

(à réévaluer en fonction du contenu à venir)


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