« Rise Of The Ronin » est un action RPG japonais en mode ouvert signé Team Ninja (Nioh, Ninja Gaiden, …). Il est disponible en exclusivité sur Playstation 5. Ce test est basé sur une version transmise par l’éditeur.
Histoire et Narration : Une plongée dans l’ère Bakumatsu
Dans « Rise of the Ronin », vous êtes plongé dans le Japon de la fin de la période Edo, une époque de profonds bouleversements sociaux, politiques et culturels. Le jeu se déroule entre les années 1850 et 1870, une période connue sous le nom de Bakumatsu, marquant la fin du long règne de la dynastie Tokugawa et l’ouverture du Japon au reste du monde après des siècles d’isolement.
Vous incarnez un ronin, un samouraï errant, qui navigue dans ce monde en mutation, tiraillé entre les forces traditionnelles du shogunat et les mouvements réformistes désireux de transformer la société japonaise. Sa quête est de retrouver un être qui lui est cher alors que ce dernier n’est plus forcément en vie. Il est entièrement personnalisable via un un éditeur ultra complet.
L’histoire principale de « Rise of The Ronin » est intéressante à suivre même si la mise en scène est un peu décousue. Surtout, il propose un lore très riche en reprenant de nombreux éléments clés de l’histoire réelle du japon malgré son côté fantastique. Une encyclopédie est d’ailleurs présente afin de vous en apprendre plus sur le Japon de l’ère Bakumatsu.
Gameplay : Un système de combat brillant
« Rise of the Ronin » marque une évolution pour la Team Ninja avec son premier monde ouvert, offrant une liberté d’exploration dans un Japon d’époque.
Une personnalisation et gestion de l’équipement complète
Le jeu propose une personnalisation poussée de votre ronin. Vous pouvez choisir parmi diverses classes, armes et styles de combat, chacun offrant une expérience unique. L’évolution du personnage est gratifiante, avec un arbre de compétences qui reflète vos choix et votre style de jeu. De même l’équipement est un élément clé. Vous allez pouvoir en récupérer avec différents niveaux de rareté et des bonus spécifiques. Le système est assez poussé en prévoyant même des bonus complémentaire si vous rassemblez et équipez des éléments d’un même ensemble. On est très proche du fonctionnement d’un Diablo III sur ce point.
Un open world (trop) classique
L’exploration est au cœur de l’expérience, encouragée par un monde ouvert divisé en zones distinctes. Chaque région offre ses propres défis et secrets à découvrir. Cependant, la construction des quêtes est relativement classique et surtout vous allez retrouver tous les poncifs d’un monde ouvert à la Assassin’s Creed avec entre autre des points d’intérêt un peu partout.
Une symphonie de lames
Le cœur de « Rise of the Ronin » bat au rythme de ses combats, où la Team Ninja déploie tout son savoir-faire. Chaque affrontement est un ballet mortel où réflexes et connaissance de l’ennemi sont essentiels pour triompher.
Le Ki, équivalent de l’endurance, est la ressource vitale qui régit vos actions en combat. Gérer cette jauge est crucial : attaquer, esquiver et parer consomment du Ki, et une jauge épuisée peut vous laisser vulnérable. La gestion habile du Ki, entre offensive et défensive, est la clé pour maintenir l’avantage sur vos adversaires. De même la parade est un élément essentiel. Réussir une parade au moment précis peut ouvrir une fenêtre pour une contre-attaque dévastatrice. Chaque ennemi a son propre modèle d’attaque, et apprendre à les lire est essentiel pour exploiter les failles dans leur défense.
Chaque arme offre des mouvements uniques et des styles de combat qui peuvent être adaptés à votre manière de jouer. Que vous préfériez la portée et la puissance d’un odachi ou la rapidité et la précision d’un katana, chaque choix modifie votre approche du combat. Au-delà des attaques de base, vous disposez d’un arsenal de techniques spéciales et de mouvements de finition. Ces attaques, spectaculaires et puissantes, peuvent renverser le cours d’un combat.
En somme, les combats de « Rise of the Ronin » sont une danse mortelle où chaque décision compte, chaque mouvement peut être fatal. Par contre, contrairement à Nioh, il s’éloigne de la formule Souls Like impitoyable pour le joueur. Passé les premières heures de jeu, l’évolution de votre personnage vous permettra de compensé un éventuel manque de skill et si cela ne suffit pas il sera possible de modifier la difficulté. En gros, le mode normal correspond à peu près à la difficulté de Nioh tandis que le mode facile peut être comparé au mode normal d’un Assassin’s Creed. De même, si ce n’est pas suffisant, il y a un système d’assistance avec des personnages que vous avez croisés et un mode coopération en ligne jusqu’à trois joueurs accessible lors des quêtes.
Une Direction artistique réussie mais une technique un peu datée
Graphiquement, le jeu est mitigé. Certains paysages sont vraiment sympas et sa direction artistique est de qualité. Par contre il faut admettre qu’il est un peu daté techniquement. On sent que la Team Ninja n’est pas experte en open world et qu’il a fallut faire des concessions visuelles. La comparaison avec Ghost Of Tsushima qui est dans le même créneau n’est pas à son avantage alors qu’il est sorti sur la génération précédente. Heureusement le jeu est totalement fluide en mode performance ce qui est important au vu de la technicité de son gameplay.
L’ambiance sonore, quant à elle, est portée par des thèmes musicaux qui collent parfaitement au lore du jeu. La bande originale est à écouter en boucle ! A noter que le jeu est entièrement doublé en français mais je vous conseille vivement de privilégier la version japonaise sous-titrée.
Un open world classique mais un excellent jeu d’action
« Rise of the Ronin » propose un open world très classique mais qui est compensée par un lore riche et intéressant. Surtout il brille par ses combats qui ont bénéficié de l’expertise de la Team Ninja dans ce domaine. C’est au final un excellent jeu d’action qui devrait convaincre les amoureux de l’histoire du Japon et/ou de la formule Assassin’s Creed. En tout cas j’espère que le studio s’essaiera à nouveau au monde ouvert mais avec une technique plus moderne et surtout une progression plus organique. | |
Note : 4 / 5
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