Tout un cinéma : Critique de « Nicky Larson / City Hunter : Angel Dust », Un Cadeau Aux Fans Anachronique ?

« Nicky Larson / City Hunter : Angel Dust », réalisé par Kazuyoshi Takeuchi et Kenji Kodama, marque le retour du célèbre détective privé qui a marqué les années 90. Contrairement à l’adaptation très « personnelle » de la bande à Fifi, ce dernier est un film d’animation qui reprend tous les codes de la série culte.

Synopsis : Un retour aux sources

Ryô Saeba (Nicky Larson), un détective privé opérant à Tokyo avec son énergique partenaire Kaori (Laura). Un jour, une inconnue prénommée Angie fait appel à eux pour une demande étrangement simple : retrouver son chat ! Ils acceptent la mission, Laura pour la généreuse récompense et Nicky pour les charmes d’Angie. En parallèle, Hélène, lieutenante de la police de Tokyo, enquête sur l’Angel Dust, une technologie mystérieuse qui transforme les soldats en surhommes mais attention, le trio des Cat’s Eye est aussi sur le coup ! Quel est le lien entre ces deux affaires ? Nicky Larson va se retrouver au cœur d’une bataille épique, qui l’amènera sur les traces de son propre passé.

Personnages et Narration : (Trop ?) Fidèle à l’Esprit Original

Le film reste fidèle à l’esprit original, avec Ryô Saeba toujours aussi dragueur et souvent réprimandé (violemment) par sa coéquipière Kaori. L’humour est un élément central du film, avec des gags récurrents basés sur la perversité de Ryô. Bien entendu l’action est aussi bien présente avec des duels à l’arme à feu qui font aussi partie de l’ADN de la série. De même l’intervention des Cats Eyes ajoute encore un peu au côté nostalgique et fan service du film.

Globalement, les grand·e·s fans de la série devraient trouver leur compte dans l’humour, l’histoire et les rebondissements de ce film. Pour les autres, les friponneries de Nicky risquent de paraître anachroniques…

Animation et Ambiance Sonore : Là aussi la carte de la nostalgie

L’animation, quant à elle, est aussi très fidèle à la série d’époque. Elle paraît même un peu vieillotte, malgré l’ajout de la 3D. On a plus l’impression d’être face à une OAV qu’à un film.

Du côté de l’ambiance sonore, la bande originale du film, plonge elle aussi les fans dans la nostalgie mais avec un peu plus de modernité. Concernant le doublage, j’ai regardé le film en VO et bien entendu il était excellent comme toujours avec les productions japonaises. Je ne peux pas juger la version française mais le casting de voix est solide avec les doubleurs principaux de la série d’origine, Vincent Ropion et Anne Rondeleux. Les fans devraient être ravis.

Conclusion : Un Divertissement Surtout Pour les Fans De La Série

« Nicky Larson / City Hunter : Angel Dust » est certainement une bonne adaptation pour les plus grands fans de la série originale. Pour les autres, il y a clairement des films d’animation bien plus intéressants. De mon côté, même si je fais partie de la bonne génération, je me suis surtout senti dans de vieux chaussons démodés et abîmés, que je garde plus par nostalgie que pour avoir mes pieds au chaud. Je dois aussi admettre que j’ai été gêné par la quantité de blagues friponnes qui au final normalise ce genre de comportement. En 2024 ça ne passe plus de la même manière. En comparaison, j’ai trouvé Lupin III vs. Cat’s Eye bien plus rafraichissant sur tous les points.