« Mars Express », le premier film de Jérémie Périn (réalisateur de la série Lastman), a fait sensation lors de sa présentation au Festival de Cannes. Ce long-métrage français d’animation et de science-fiction, nous plonge en 2200 où on suit les péripéties d’une détective privée, Aline (interprétée par Léa Drucker), et de son partenaire androïde Carlos (Daniel Njo Lobé).
Un Futur Cyberpunk Complexe
L’histoire débute alors qu’un influent homme d’affaires les engage pour capturer une hackeuse de renom. Ils vont rapidement passer à une autre enquête, plus périlleuse cette fois, sur la disparition de Jun Chow, une jeune étudiante en cybernétique. Cette mission va les confronter aux aspects les plus sombres de leur société : corruption institutionnelle, trafics illicites, fermes cérébrales, et les manigances de corporations omnipotentes.
Un Hommage aux Références du genre
« Mars Express » se situe à l’intersection de plusieurs genres, notamment le thriller et la science fiction, et s’inspire de références telles que Blade Runner, Ghost in the Shell ou encore Perfect Blue. Il explore un futur où la Terre est gangrénée par le chômage tandis que Mars est une cité cyberpunk lisse et épurée. Des thèmes profonds, comme l’obsolescence programmée, la discrimination envers les robots, l’émancipation des IA, ou encore la relation entre l’humain et ses créations robotiques, sont brillamment abordés . De même le film est ponctué d’un humour noir qui vient apporter quelques moments de respiration.
Une Réalisation et une Direction Artistique Admirables
La direction artistique de Mikael Robert (Le Sommet des dieux) contribue à la transformation du film en un thriller paranoïaque des années 70. La mise en scène élégante et la narration rythmée de Périn réinventent cet ancien sous-genre de science-fiction pour le rendre profondément moderne.
L’ambiance sonore n’est pas en reste avec des compositions musicales, signées Fred Avril et Philippe Monthaye, parfaitement dans le ton. Ma seule réserve concerne le doublage. Malgré un casting vocal solide avec Léa Drucker, Mathieu Amalric et Daniel Njo Lobé, je trouve que certains seconds rôles sont un peu moins soignés.
Conclusion : Un film de SF captivant
| Avec « Mars Express » », Jérémie Périn livre un film de science-fiction captivant et profondément moderne, mêlant habilement film noir et cyberpunk. Il a su digérer les références du genre tout en apportant sa touche personnelle. De même le film se distingue par sa réalisation spectaculaire et sa sublime direction artistique. | |
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